St-Etienne encore fragile

10 février 2009

Malgré la victoire samedi soir face à Caen (3-2), les Verts ont une nouvelle fois fait l’étalage de leurs travers en première mi-temps sur leur pelouse de Geoffroy Guichard. Davantage de rigueur sera nécessaire et bénéfique dans leur quête de maintien et dans la gestion des matches à venir.

Alain Perrin est peut être un caméléon. L'ancien entraîneur de Sochaux a changé de couleur pendant 90 minutes. En effet, le technicien stéphanois est passé par tous les états, tant son équipe s’est montrée irrégulière samedi soir. Il était « vert de rage » lorsque Fahid Ben Khalfallah est allé provoquer le but de Dabo contre son camp. L’ancien entraîneur de l’OL avait le teint blafard quand Steve Savidan s’est présenté deux fois en un contre un face à un Jérémy Janot, heureusement pour St Etienne, beaucoup plus inspiré que le buteur Caennais. Enfin, Perrin était rouge de honte de regagner les vestiaires au terme d’une prestation désastreuse où la défense forezienne a laissé des boulevards dans lesquels se sont engouffrés les attaquants adverses. Le visage du technicien des Verts était écarlate de colère pendant la pause, où les joueurs stéphanois en ont pris pour leur grade, au regard du score en leur défaveur à la mi-temps (1-0 pour Caen).

Nul ne saura ce que Perrin a déclaré à ses protégés, mais ses paroles ont produit leur effet. Aveugles en première période les Verts recouvraient la vue au retour des vestiaires en inscrivant trois buts en l’espace de huit minutes grâce à un doublé d’Ilan et un but de la « panthère » Bafé Gomis. Le tout entre la 63ème et la 71ème minute de jeu. De plus, en se créant une multitude d’occasions, les stéphanois auraient même pu alourdir l’addition et gérer la fin de match avec plus de tranquillité. Et pour cause, Steve Savidan doublement maladroit durant les quarante-cinq premières minutes trouva la faille en toute fin de rencontre et inscrivait le but de l’espoir pour sa formation.

Une fin de match crispante pour ces incorrigibles Verts qui ont réussi tout de même à tenir leur victoire. Capables d’être en dessous de tout comme de se sublimer pour finalement se faire peur, les hommes d’Alain Perrin gagneraient à se montrer plus régulier dans le déroulement d’une partie. Car ils ne tomberont pas tous les week-ends sur des équipes incapables de faire la décision lorsqu’elles en ont l’opportunité.

La fin du mois de février s’annonce périlleuse pour une équipe stéphanoise encore friable. En effet, les foréziens se déplacent au Parc des Princes samedi puis dans la foulée le mercredi 18 au Pirée pour affronter Olympiakos en 16ème de finales aller de la coupe de l’UEFA. Il s’en suivra la difficile réception de Bordeaux quatre jours plus tard pour clôturer cette dantesque fin mois de février par le match retour contre Olympiakos le jeudi 26.

Avec un tel calendrier et des écueils aussi difficiles à franchir, Alain Perrin risque encore de passer par tous les états si ses joueurs ne trouvent pas dès l’entame de match la bonne carburation.

Christophe Caster