C1: L'OL a bu la tasse

12 mars 2009

L'Olympique Lyonnais est passé à côté de son match hier soir. Surclassés par le FC Barcelone, les lyonnais échouent pour la troisième année consécutive en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Les hommes de Claude Puel doivent désormais digérer leur déception et se relever rapidement de cet échec.

Il n'y avait pas photo. L'écart considérable qui sépare l'Olympique Lyonnais du FC Barcelone a été résumé hier soir en une mi-temps. Quarante cinq minutes durant lesquelles le Barça, ultra dominteur, a inscrit quatre buts en déroulant un football de très haut niveau. Quarante cinq minutes en enfer pour Makoun et ses coéquipiers, dont l'orgueil a permis à l'OL de réduire le score sur corner, peu de temps avant la pause. Mais la messe était déjà dite.

Le score final (5-2) aurait même pu être encore plus lourd, tant les catalans ont impressionné de facilité. Si la deuxième période a paru légèrement plus équilibrée, c'est avant tout parce que les blaugranos ont levé le pied. Ce huitième de finale retour, Lyon l'a sans doute perdu avant d'entrer sur la pelouse. Retranchés dans leur moitié de terrain, les gones ont abandoné le ballon au Barça, qui ne s'est pas privé pour en faire bon usage. Un choix tactique que l'on redoutait et qui s'est avéré fatal à l'équipe de Claude Puel, totalement asphyxiée par l'emprise adverse. Une situation que n'a pas su accepter Juninho. Frustré, le capitaine emblématique de l'OL a été logiquement expulsé en fin de partie après de nombreuses fautes et des contestations répétées auprès de l'arbitre M.Ovrebö. Anecdotique, mais révélateur de l'impuissance des septuples champions de France.

Si Jean-Michel Aulas "accepte" pour sa part cette défaite, il n'en a pas moins pointé du doigt le retard du football français vis à vis de ses voisins européens: "Si l'OL a failli, ce n'est pas uniquement dû aux structures et aux joueurs de l'Olympique lyonnais, c'est tout un ensemble qui est à revoir au niveau du football français" a commenté le patron de l'OL. "Avoir un stade comme le Nou Camp c'est mieux que d'avoir un stade de Gerland. Il faut voir l'organisation du foot pro en Espagne, avec un championnat d'Espagne qui commence fin août alors qu'on veut nous faire redémarrer un mois avant les meilleurs clubs européens. La structure fiscale est évidemment un atout. Les meilleurs joueurs étaient du côté de Barcelone." Un constat amer mais réaliste tant les clubs français s'avèrent incapables de soutenir la comparaison sur la scène continentale.

Désormais pour Lyon, le plus dur commence. Eliminé de toutes autres compétitions, l'OL va devoir s'attacher à conquérir son huitième titre national consécutif. Sans quoi cette saison pourrait être définitivement à oublier.

Julien Coudrot