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Complètement foot
26 mars 2009

Euro 2012: l'Ukraine sera t-elle prête ?

euro2012Co-organisateur de l’Euro en 2012 avec la Pologne, l’Ukraine inquiète de plus en plus l’UEFA. Stades en jachère, centres hôteliers inexistants, moyens de transport rudimentaires, le pays d’Europe de l’Est accumule les retards alors que le temps presse.

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C’était le 18 avril 2007, à Cardiff, le comité exécutif a attribué l'organisation de l'Euro 2012 à la Pologne et à l'Ukraine plutôt qu'à l'Italie et à une autre entente entre la Croatie et la Hongrie. Une décision qui a dans un premier temps surpris. Le pays des champions du monde était favori. En Ukraine, deux ans après avoir entériné cette décision, le constat est accablant. Sur les 6 enceintes prévues pour accueillir cet événement, une seule a été construite et est opérationnelle (Dniepropetrovsk). Du côté des infrastructures hôtelières, vu les retards accumulés, l’UEFA a décidé de baisser son niveau d’exigence. On passe de 4 à 3 étoiles. Autre enjeu crucial, celui des transports. À Lliv, les organisateurs ukrainiens avaient prévus de construire un nouvel aéroport. Ce projet tombe a l’eau car il ne comporte aucun business plan crédible. L’état du réseau autoroutier est catastrophique. L’instance dirigeante du foot a fait son deuil des trois mille nouveaux kilomètres d’autoroute promis et du réseau de chemin de fer plus performant.

Plusieurs événements viennent expliquer ces retards. Tout d’abord, et il s’agit d’un phénomène mondial, la crise. Plombé par les difficultés économiques, l’Ukraine ne dispose plus aussi facilement de liquidité. Il va donc falloir trouver l’argent. « Le financement ? Nous allons mettre en vente une partie des biens immobiliers appartenant à la ville » assure Petro Adamik, ancien rugbyman et actuel conseiller municipal de Lliv. La corruption et les querelles politiciennes sont d’autant plus de barrages à la bonne conduite des travaux pour 2012. La situation politique est instable en Ukraine depuis la révolution orange de 2004. Alexandre Zavarov, ancien jouer du Dynamo Kiev et de Nancy, nous raconte : « La situation est complexe. Depuis quatre ans, j’ai l’impression d’entendre toujours les mêmes discours. Nos politiques ne pensent plus à la culture de ce pays. Ils ont oublié le peuple, presque oublié le sport aussi. »

Que va faire l’UEFA ? Michel Platini se retrouve au pied du mur. Lui qui avait encouragé la candidature de la Pologne et de l’Ukraine, prônant ainsi un système qui favorise les petites nations, commence à se rendre compte du tollé qu’il est entrain de provoquer. Du 14 au 16 avril, le président de l’UEFA se déplacera dans ces deux pays. Une tournée d’inspection qui prend la forme d’une dernière chance pour le pays présidé par Viktor Iouchtchenko. Un groupe de 7 experts sont déjà sur place pour vérifier si l’Ukraine pourra tenir ses engagements. Si ce n’est pas le cas, différentes solutions sont à l’étude. En cas de désistement, c’est l’Allemagne, organisateur de la dernière Coupe du Monde, qui ferait la paire avec la Pologne. Autre alternative, revoir géographiquement la compétition et n’utiliser que deux stades en Ukraine.

Simon Rémoussin


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