Le Portugal en danger

En concédant le match nul 0-0 à Porto samedi soir face à la Suède, les équipiers de Cristiano Ronaldo réalisent une très mauvaise opération. Classés troisième du groupe1 à quatre points de la Hongrie et du Danemark, les portugais voient la Coupe du Monde 2010 s’éloigner.

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Abondance de biens nuit parfois. Cet adage s’applique parfaitement à la sélection portugaise, incapable de s’imposer sur sa pelouse pour la troisième fois consécutivement dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2010. En égrenant les noms qui composent le onze type de la selección (Tiago, Cristiano Ronaldo, Simão, Deco…), on se demande comment Carlos Queiroz, le sélectionneur, n’arrive-t-il pas à faire prendre la mayonnaise. De plus, les lusitaniens aurait pu (dû) venir à bout d’une Suède, pourtant privée de son « attaquant extraterrestre », Zlatan Ibrahimovic.

Mais il n’en fut rien. En dépit d’une domination de tous les instants, la sélection portugaise se cassa les dents sur le dernier rempart suédois, Andreas Isaksson, infranchissable au stade Dragão, antre du FC Porto. Une fois de plus, les lusitaniens ont fait montre de leurs carences dans la finition. Inéluctablement, cette inefficacité chronique ravive le débat concernant le buteur …qui n’existe pas depuis la retraite de Pauleta. Le recordman de buts inscrits sous le maillot de l’équipe nationale portugaise, n’a toujours pas été remplacé depuis son retrait en équipe nationale intervenue au lendemain de la Coupe du Monde 2006. Hugo Almeida, Nuno Gomes et Helder Postiga, tous trois avant-centre patentés, ne se sont jamais inscrits dans la durée. À tel point que Carlos Queiroz aligne Cristiano Ronaldo l’ailier de débordement voire Danny le milieu offensif du Zénith Saint Pétersbourg à la pointe de l’attaque. Cet écueil porte préjudice aux portugais, car ils laissent filer le Danemark et la Hongrie en tête du classement du groupe1 avec quatre points d’avance.

Sans buteur digne de ce nom, le Portugal « bafouille » son football basé sur la conservation du ballon et la technique en mouvement. Pire, il voit ses chances de participer au Mondial en Afrique du Sud s’amenuiser, au gré de ses mauvais résultats. Les lusitaniens finiront par  étioler leur confiance s’ils ne remportent pas les matches qu’ils dominent la plupart du temps. Ce sont peut être les seuls arguments que peut avancer Carlos Queiroz, dont la situation se fragilise à chaque contre performance. L’ombre de Luiz Felipe Scolari plane toujours sur l’actuel sélectionneur lusitanien qui n’arrive pas à faire oublier son prédécesseur. Si les trois prochains déplacements de la selección (en Albanie et chez les coleaders Danois et Hongrois) tournent au vinaigre, nul doute que Gilberto Madail le président de la fédération portugaise de football en tirera les conséquences.

Christophe Caster

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