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Complètement foot
31 mars 2009

Mexès l'éternel espoir

mexes_edfConsidéré comme le libéro français le plus talentueux de sa génération, le Romain ne fait toujours pas l’unanimité sous le maillot des Bleus. Raymond Domenech lui a même préféré Sébastien Squillaci pour affronter la Lituanie samedi dernier. Le port du maillot de la Roma serait-il un gage de mauvais sort ?

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Ils sont fous ces Français. Ce sont les termes qu’emploient les Italiens au sujet de la France du football. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle se passe inexplicablement des services de Philippe Mexès, joyau que beaucoup de couronnes aimeraient posséder. En tout cas les Transalpins ne se privent pas pour faire resplendir ce bijou, titulaire indiscutable au sein de la défense de l’AS Roma depuis 2004. Excellent de la tête, propre techniquement et dur sur l’homme, le natif de Toulouse attise la convoitise des plus grands clubs européens comme le Milan AC. Malheureusement, il peine à s’imposer dès qu’il franchit l’autre côté des Alpes.

Sélectionné pour la première fois en équipe de France le 16 octobre 2002 à Malte, Mexès n’a pas participé aux Euros 2004 et 2008, sans oublier la Coupe du Monde 2006. Jacques Santini comme Raymond Domenech lui ont successivement préféré Silvestre, Boumsong, Givet ou encore Squillaci. Snobé par le sélectionneur pour le catastrophique championnat d’Europe des Bleus en Autriche et en Suisse, Mexès pouvait pourtant signer son retour en Bleu. Et ce, au regard de sa valeur intrinsèque et la retraite internationale de Lilian Thuram. Cette fois, Raymond Domenech aligna le numéro 5 de la Roma contre la Suède en amical et l’Autriche pour le premier match des éliminatoires de la Coupe du Monde 2010. Les deux rencontres se sont avérées désastreuses pour l’ancien auxerrois. S’il se montrait peu rassurant à Stockholm (victoire des Bleus 3-2, il fut tout simplement responsable des deux premiers buts encaissés par la France lors de sa défaite à Vienne (3-1).

Victime du syndrome Candela ?

Mexès perdait l’occasion de s’imposer au sein de la défense centrale Française aux côtés de William Gallas. Le Romain se voyait relégué sur le banc des remplaçants pour les matches suivants hormis celui disputé face à l’Argentine au Stade Vélodrome. Avec la blessure d’Eric Abidal, le sélectionneur avait relancé le défenseur de la Roma… qui pliait au final face aux assauts d’Aguero et Messi. Alors, en titularisant Sébastien Squillaci contre la Lituanie, le bon Raymond envoie un message clair au libéro de la Ville éternelle. Il est la cinquième roue du carrosse derrière Gallas, les deux blessés Abidal et Boumsong et Squillaci.

Mexès subit le même sort que Vincent Candela jadis. Exceptionnel sous les couleurs de la Roma, le « latéral gauche droitier » jouait le rôle de doublure de Bixente Lizarazu en équipe de France alors que potentiellement et surtout techniquement il n’avait rien à envier à l’ancien arrière gauche du Bayern. Objectivement, Squillacci rivalise avec Mexès dans le domaine aérien et sur le physique. En revanche, et même s’il est moins bon en club en ce moment, le bagage technique et l’intelligence de jeu sont en faveur de l’ancien protégé de Guy Roux.  Alors pourquoi ne pas laisser le grand blond s’épanouir aux côtés de Gallas en dépit de quelques matches ratés ? À 27 ans il est temps de laisser éclater son talent. Ainsi les Italiens cesseront de considérer les Français comme des fous.

Christophe Caster



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