C1: Le réalisme d’Arsenal

16 avril 2009

Le «Sous-marin jaune» a coulé. Les coéquipiers de Theo Walcott, étincelant hier soir, ont fait preuve d’une grande maîtrise collective pour se défaire de Villareal. 3 à 0. Un score sans appel qui permet aux gunners d’accéder pour la seconde fois de leur histoire en demi finale de LDC.

« J'étais impressionné par notre jeu, notre vitesse et notre niveau technique. Nous gagnons en confiance, étant donné les progrès que nous accumulons match après match en championnat. » Voilà les premiers mots d’Arsène Wenger à l’issue d’une rencontre maîtrisée aussi bien tactiquement que physiquement par les gunners. La formation monte en puissance depuis ces dernières semaines, à l’instar de son buteur togolais, Emmanuel Adebayor, auteur de sa 5ème réalisations en autant de matchs. Malgré l’absence quasi-totale de sa défense, gardien compris (à l’exception de Kolo Touré), les cannoniers n’ont jamais paru en danger face à une équipe espagnole privée de ses deux meilleurs éléments : Senna, buteur à l’aller, et Cazorla.

Dès la 10ème minute, lancé par une géniale talonnade de Fabregas, le virevoltant Walcott ajuste Diego Lopez d’une petite pichenette et ouvre le score. Arsenal ne lâche pas son étreinte sur son adversaire du soir. Godin sauve sur sa ligne une tête de l’ancien monégasque (29e). Incapable d’accélérer, les espagnols se font de nouveau surprendre à l’heure de jeu. Sur un décalage de Van Persie, Adebayor ajuste le gardien ibérique et coule un peu plus Villareal. Le calvaire continue. Walcott, l’international anglais, très en verve hier soir, était de tous les bons coups car c’est lui qui provoque le penalty à la 69ème. Transformé par Van Persie. 3 à 0. La messe est dite.

Deux statistiques font d’Arsenal un outsider plus que sérieux au titre final. Depuis le 2 décembre 2008, le club n'a plus perdu la moindre rencontre et sur sa pelouse et n'a plus encaissé le moindre but en Coupe d'Europe depuis un an. Les retours conjugués d’Adebayor, Fabregas et Walcott ont fait énormément de bien à l’équipe. L’effectif des londoniens est jeune, plein d’envie et surtout talentueux. Arsenal croisera le fer avec son ennemi préféré Manchester United pour une place en finale de Ligue des Champions. Arsène Wenger aime ce genre de défi, surtout depuis que ces joueurs sont allés gagner sur le terrain du champion en titre à l’automne dernier (2-1, doublé de Nasri).

Simon Rémoussin