Après une première saison mitigée, le jeune bosniaque vient de prouver en l’espace de deux matches que Claude Puel pouvait compter sur lui. Il s’impose même comme le chef d’orchestre du jeu lyonnais, avec en prime le numéro 8 de Juninho dans le dos.

Il confirme enfin tous les espoirs placés en lui. Acheté 7,5 M€ à la fin de la saison 2007/2008 au FC Metz, Miralem Pjanic (19ans), justifie aujourd’hui le montant de son transfert. Il a tout d’abord inscrit un magnifique coup franc contre Anderlecht mercredi dernier lors de l’écrasante victoire de l’OL (5-1) au tour préliminaire aller de la Ligue des Champions. En plus d’avoir fourni une prestation de haute volée ce soir là, Pjanic s’est montré tout aussi inspiré face à Auxerre samedi en championnat. Et ce, en marquant son second but d’affilé en l’espace de trois jours. C’est au terme d’une action collective remarquable que « Miré » a trompé la vigilance de Sorin, le portier auxerrois, en reprenant d’une volée du pied gauche un centre délivré de la droite par Cesar Delgado. Deux fois titularisé et deux fois buteur en trois jours, Pjanic a déjà fait mieux que la saison passée durant laquelle il n’avait pas inscrit le moindre but.

Et pour cause, le natif de Zvornik était barré par Juninho et Ederson, évoluant dans un registre similaire au sien. De plus, l’ancien messin a eu la malchance de se blesser au péroné le 29 octobre 2008 sur la pelouse du stade Bonal, après un tacle violent asséné par Stéphane Dalmat. Cette blessure l’avait éloigné des terrains près de trois mois et a retardé son éclosion. Son bilan sportif sera au final aussi mitigé que celui de son club, car Pjanic n’a disputé que vingt matches de Ligue 1 et a démarré la plupart d'entre eux sur le banc de touche. Inéluctablement, des rumeurs de prêt ou de départ commençaient à enfler au regard de son faible temps de jeu. « J’estime qu’il a eu du temps de jeu. Il est encore en phase d’apprentissage et pour moi, cela n’a rien de péjoratif. Il a travaillé et progressé. Il jouera plus cette année et cela va lui permettre de franchir un cap » estime pour sa part Claude Puel.

À l’évidence, les bonnes prestations de Pjanic doivent conforter le coach rhodanien dans son choix. Mieux, le jeune meneur de jeu a repris le flambeau de Juninho et même son ancien numéro. « Juninho a été un modèle pour moi. Je l’ai appelé pendant le stage à Tignes pour lui demander si cela ne l’embêtait pas. Il m’a dit qu’il n’y avait aucun souci ». Comme Juninho, Pjanic évolue derrière les attaquants, alors que Puel avait tendance à le faire jouer sur les côtés. Comme Juninho il fait l’étalage de sa classe, sa technique et sa vista, tout en se montrant adroit sur coup franc. La semaine dernière il a combiné aisément dans les intervalles avec Gomis et a écarté le jeu sur les ailes avec Lisandro Lopez, Bastos et Cesar Delgado. N’en déplaise à Ederson en proie à des pépins physiques, le chef d’orchestre de l’OL est bien Miralem Pjanic. S’il enchaîne rencontres de qualité avec buts à la clé, nul doute que son étoile orné du numéro 8 atteindra son firmament cette année.

Christophe Caster

L1/OL: L'année de Pjanic ?

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