Bordeaux peut-il le faire ?

9 décembre 2008

Battre la Roma ce soir dans son antre du Stadio Olimpico sera loin d’être une sinécure car la formation de Luciano Spalletti est en grande forme. Pourtant, les Girondins n’ont pas le choix, ils devront absolument gagner s’ils veulent poursuivre l’aventure en ligue des champions.

Un exploit sinon rien. Telle est la mission dévolue aux Girondins de Bordeaux. Une victoire pour accompagner l’OL en huitièmes de finales de la ligue des champions. Telle est la condition pour entrer dans le gotha des 16 meilleures équipes du vieux continent. Le problème c’est que l’adversaire italien (victorieux 3-1 au match aller) ne l’entend pas de cette oreille. Qualifiés au coup d’envoi, les coéquipiers de Philippe Mexès peuvent se contenter d’un match nul, afin de préserver leur seconde place du groupe A.

Invaincu depuis le 4 novembre dernier, le club de la ville éternelle est sur une impressionnante série de six victoires en sept matches toutes compétitions confondues. De plus, la défense Romaine n’a encaissée que trois buts dans cet intervalle. Le retour du capitaine Totti n’est certainement pas étranger à la bonne tenue des gialorossi. Un seul être manquait et tout était dépeuplé. Aujourd’hui la Roma est redevenue cette formidable équipe à (bien) jouer. Sous l’impulsion bien sûr de l’inoxydable Totti, l’âme du club et le leader technique. Cet homme sera à surveiller au même titre que Vucinic, Baptista ou De Rossi voire Taddei. Bordeaux est avertit.

Une attaque enfin à deux têtes ?

Pour vaincre, Bordeaux devra jouer. Et pour bien jouer, les Bordelais devront attaquer. Alors, pour optimiser leurs chances, il est inimaginable de voir Fernando Cavenaghi cirer le banc de touche une nouvelle fois. Il est même impensable que Marouane Chamakh (monstrueux d’activité et d’abnégation) occupe seul, le front de l’attaque. Un alliage Chamakh-Cavenaghi semble être la solution idoine pour les marines et blancs. Le jeu de tête, de corps et les déviations de l’international Marocain se complèteraient idéalement avec l’adresse, la roublardise et le sens du but de l’Argentin.

Reste simplement à Laurent Blanc de reconduire ce duo qui s’est montré en verve vendredi dernier contre Valenciennes (victoire 2à1 grâce à deux buts des protagonistes). Déjà qualifiés (dans le pire des cas) pour la coupe de l’UEFA, les vices champions de France n’ont donc rien à perdre. Alors pourquoi ne pas aligner les deux hommes juste devant Gourcuff qui bénéficierait d’une solution d’appui supplémentaire ? Un excès de prudence serait certainement reproché au Président Blanc si d’aventure la « mission-Roma » échouait. Fort heureusement, les Girondins feront tout pour l’accomplir.

Christophe Caster