Chelsea: Scolari, c'est fini

9 février 2009

L’ancien sélectionneur du Portugal vient d’être démis de ses fonctions et n’entraînera plus l’équipe londonienne (voir le site officiel du club). Un échec retentissant pour Scolari qui avait pourtant démarré la saison tambour battant.

Le match nul (0-0) obtenu contre Hull City à Stamford Bridge a été la goutte de trop. Celle qui a fait déborder le vase de Roman Abramovitch le président des Blues. Pour l’oligarque Russe, il fallait un changement radical pour provoquer ce sacro-saint choc psychologique. Dans pareil cas, le coach fait souvent office de fusible. Alors, Felipe Scolari a sauté. Jugé responsable des mauvais résultats de Chelsea, le technicien auriverde paye surtout l’indigence du jeu pratiqué par son équipe.

En effet, si les Blues sont quatrième de Premier League à sept points de Manchester, ils réalisent des performances indignes de leur potentiel. Pas de fond de jeu, pas d’âme, pas de style, en bref, le néant total. Et pour cause, Anelka ne marque plus depuis deux mois, Lampard et Ballack se marchent sur les pieds, Petr Cech est moins décisif qu’auparavant, Terry est moins rassurant en défense et un joueur du calibre de Déco cire le banc de touche. De plus, Felipe Scolari s’est montré tout aussi incapable que son prédécesseur Avram Grant. Il n’a pas réussi à faire cohabiter deux des meilleurs attaquants d’Europe : Drogba et Anelka.

Sur un siège éjectable depuis plusieurs semaines, l’ancien sélectionneur du Brésil n’a pas réussi a garder l’impressionnant rythme du début de saison. Les hommes de Scolari ont occupé le fauteuil de leader jusqu’à la mi-novembre. Mais depuis la 17ème journée, Chelsea n’a pris que 13 points sur 27 possibles. Comme un symbole, Nicolas Anelka avait inscrit son quatorzième but ce jour là contre West Ham, et n’a plus marqué depuis en championnat…

Et pourtant les Blues avaient entamé la saison en trombe à la faveur d’un succès détonnant (5-0) en match amical contre le Milan AC. Tout le monde s’accordait à penser que le Chelsea version Scolari, serait le principal concurrent de Manchester United, bien décidé à défendre son titre national et sa Ligue des Champions. À domicile comme à l’extérieur les Blues faisaient le spectacle sous la houlette d’un Déco au niveau de ses meilleures années Barcelonaises.

Les partenaires de Terry étaient-ils en surrégime ? Ont-ils eu leur pic de forme trop tôt ? Maintenant qu’il n’est plus le coach des Blues, Felipe Scolari pourra méditer sur ces interrogations. En attendant, les supputations et les rumeurs les plus folles vont déjà bon train. Les noms de Didier Deschamps et de Franck Rijkaard sont déjà évoqués. Mais pour l’instant c’est Ray Wilkins, l’ancien adjoint de Scolari, qui assurera l’intérim à la tête du club Londonien.

Christophe Caster