Le président du Mans craque

6 avril 2009

À l’issue du match opposant son équipe à Lyon, le président manceau, Henri Legarda, a tenu des propos très durs envers monsieur Malige, l’arbitre du match, et les rhodaniens. Il a dénoncé « le complot lyonnais » suite à penalty justement non sifflé en sa faveur.

À la 55ème minutes de jeu, Lyon mène 2 à 0. Roland Lamah, l’attaquant manceau, est lancé dans la profondeur. Hugo Lloris, le gardien lyonnais, s’avance et se couche pour intercepter la balle. Lamah tombe et l’arbitre siffle penalty. Dans un premier temps. Car son assistant le long de la touche a bien vu que le portier rhodanien a d’abord effleuré le ballon avant de percuter son adversaire. Après deux minutes de flottement, l’homme en jaune revient sur sa décision et annule le penalty. Voilà l’action tant décriée par les manceaux, à commencer par le président.

« Je suis révolté contre cette injustice. On s’aperçoit qu’il y a un arbitrage pour le haut, et un arbitrage pour le bas, s’est exclamé Henri Legarda à l’issue de la partie. Ce soir, l’arbitre (M.Malige) a arbitré sous la pression des Lyonnais. C’est particulièrement inquiétant. A titre personnel, je suis inquiet pour les équipes de tête qui jouent derrière Lyon quand je vois ce qui s’est passé ce soir. » Des propos sans langue de bois pour le président du MUC 72 qui mettent en cause l’Olympique Lyonnais et l’arbitre de la rencontre. Irrité par de tels accusations, monsieur Malige a tenu à répondre : «Même s’il était sous le coup de la déception, ce n’est pas ce qu’on attend d’un dirigeant responsable. Quand il aura vu les images à tête reposée, peut-être regrettera-t-il ses propos ou réalisera-t-il qu’il a un peu exagéré. L’important pour moi, c’est de ne pas m’être trompé. Je suis satisfait de ce que j’ai fait et ça me suffit», a-t-il expliqué au micro d'RMC.

De son côté l’OL dément toute tentatives de complot ou de manipulation arbitrale. Et c’est Claude Puel, le coach des septuples champion de France, qui s’y colle. « Arrêtez de focaliser sur Lyon ! Il y a une situation de pénalty sifflée, l’arbitre de touche intervient bien, pour nous Hugo (Lloris) fait un super arrêt, il n’y a pas pénalty, et l’arbitre central est bien secondé par son arbitre de touche. » Une mise au point qui a le mérite d’être claire. La folle soirée du président Aulas ne s’est d’ailleurs pas arrêtée là puisque d’après le quotidien Le Progrès, un journaliste manceau l’aurait insulté en conférence de presse ; après que ce dernier ait récusé en bloc les accusations d'un arbitrage partial dont son équipe bénéficierait.

Simon Rémoussin