Le clásico sera chaud !

27 avril 2009

On les croyait à la dérive, les mines déjà défaites à l’idée de devoir laisser le le titre de champion à "l'ennemi" Catalan. Mais avec sa victoire écrasante sur la pelouse du FC Séville (4-2), et le faux-pas du Barca à Valence (2-2), les Madrilènes reviennent à quatre petits points de leur éternel rival. À une semaine seulement du clásico ¡ Caliente !

Et si le Real version 2008/2009 imitait ses prédécesseurs de la saison 2006/2007. À l’époque, la formation madrilène entraînée par Fabio Capello (actuellement sélectionneur de l’équipe nationale d’Angleterre) avait arraché la Liga lors des ultimes journées, alors qu’elle avait compté 18 points de retard sur le FC Barcelone. Un véritable exploit ! Que sont en passe de réaliser à nouveau les Merengues. Relégué à plusieurs longueurs du leader catalan avant l’hiver, le club coaché par Juande Ramos n’est aujourd’hui plus qu’à quatre unités de son ennemi le plus cher. Une remontée fantastique qui est plus à mettre au profit de l’élévation du niveau de jeu des madrilènes que de la légère baisse de régime des blaugranas.

Trois joueurs symbolisent le renouveau madrilène. À commencer par l’emblématique capitaine : Raúl González Blanco. À 32 ans, l’attaquant merengue semble retrouver une seconde jeunesse. Le week-end dernier, il a de nouveau justifié son surnom d“Il Ferrari“ en inscrivant un magnifique triplé face au FC Séville. Le second joueur a participé à la renaissance du club madrilène n’est autre que Lassana Diarra. Le milieu de terrain récupérateur, international français, a définitivement trouvé sa place au sein de l’effectif espagnole. Enfin, après un début d’exercice calamiteux, Iker Casillas, le gardien de la sélection ibérique championne d’Europe, semble avoir récupérer son niveau. Celui qui fait de lui l’un des meilleurs goals du monde.

L’arrivée de l’ancien technicien sévillan a fait aussi énormément de bien. Il a su insuffler à son équipe une vraie dimension physique et tactique. Bien que moins impressionnant et virevoltant que le jeu pratiqué par les catalans, celui développé par le Real est un savant dosage entre équilibre et réalisme. Les blancs marquent peu mais gagnent. La preuve : invaincus depuis plus de trois mois en Liga, les Madrilènes ont gagné dix-sept de leurs dix-huit derniers matches. C’est une véritable déferlante madrilène qui s’abat en Espagne. Le Barca peut-il l’arrêter ? Car si les hommes de Josep Guardiola venaient à s’imposer lors du clásico, à cinq journées de la fin du championnat, les espoirs de triplé s’envoleront pour Diarra et ses coéquipiers.

Simon Rémoussin