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Complètement foot
27 janvier 2009

Lille: la force tranquille

loscSolidement installé à la septième place de Ligue 1 et à sept points du leader Lyonnais (avec un match en retard), le LOSC n’a pas souffert du départ de Claude Puel. Rudi Garcia, le nouveau coach des Dogues, poursuit sur la lancée de son prédécesseur, mais avec son propre style.

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« Je suis fier de faire à nouveau partie de la maison du LOSC  ». Tels étaient les propos de Rudi Garcia lors de sa première conférence de presse en tant qu’entraîneur des Dogues en juin dernier. Sept mois plus tard, les dires du coach seraient du même acabit tant le rendement de l’équipe nordiste est satisfaisant. Un recrutement judicieux (achat définitif de Mavuba arrivées de De Melo et Vittek), et un jeu attractif pratiqué par un collectif bien huilé. Troisième meilleure attaque de Ligue 1, septième du classement avec en match en retard et encore en course en Coupe de France, ces lillois-là paraissent sereins. Pourtant, rien ne laissait présager un tel quotidien, une fois le départ de Claude Puel vers Lyon acquis.

En effet, l’homme de Castres a marqué de son empreinte son passage dans le Nord. En six années, Puel a instillé une âme à ce club en dépit d’avoir trusté les titres. À son image, son équipe ne lâchait rien sur le terrain et produisait un jeu efficace avec une densité physique de tous les instants. Sous sa houlette, des joueurs se sont révélés au fil des années comme Tavlaridis, Tafforeau, Acimovic, Odemwingie, Bodmer, Makoun, Keita, Cabaye ou Bastos. Le principal fait d’arme de ce Lille version Puel, a été son épopée en ligue des champions il y a deux saisons, où les Dogues ont été éliminés par Manchester en  8ème de finale. De plus, il n’était pas rare d’entendre les supporters lillois acclamer Claude Puel par des chants dédiés à sa personne. Une fois son départ consommé, tout le monde pensait que la succession de l’ancien coach champion de France à Monaco en 2000, s’apparenterait à une gageure.

Michel Seydoux, savait pertinemment qu’il ne serait pas aisé de remplacer Puel. Alors quitte à le faire, autant que ce soit par son clone. Alors, en confiant les rênes du club à Rudi Garcia, le président nordiste ne s’y trompait pas. Garcia est comme Puel, près de ses joueurs, en match comme à l’entraînement. Et il n’hésite pas à les haranguer debout devant son banc de touche. L’ancien technicien du Mans s’appuie la solidité défensive façonnée par son prédécesseur et y ajoute une touche plus offensive. De fait, les lillois pratiquent un jeu ambitieux qui paye, car les résultats sont au rendez vous et les individualités bien présentes. Malicki est rassurant dans les buts, Rami, nouvel international en bleu, est le patron derrière. Tandis que le fabuleux triangle Balmont-Mavuba-Cabaye au milieu, allie puissance, hargne et technique. Offensivement, Bastos fait parler la poudre par la puissance de sa frappe de balle (9buts, 7 passes décisives), Obraniak par ses dribbles déroutants et Eden Hazard est une promesse de l’avenir.

Seul bémol, le coach des Dogues n’a pas encore trouvé la formule idéale en attaque. Il doit juguler les méformes de Fauvergue et Vittek auteurs d’un maigre but chacun, du retour de Frau et de la blessure longue durée de Tulio De Melo, absent jusqu’au mois d’avril. Qu’à cela tienne, le LOSC a quand même trouvé son rythme de croisière. Tranquillement et sûr de sa force.

Christophe Caster



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