Les Canaris décollent enfin

2 février 2009

Vainqueur au Mans (2-0), les nantais ont rendu leur meilleur copie de la saison. Auteur d'un match complet et solide dans le jeu, les Canaris confirment leur regain de forme et se donnent un peu d'air au classement.

Le travail d'Elie Baup commence à payer. C'est du moins ce que l'on pouvait constater en regardant le match du FC Nantes samedi soir au Mans. Le technicien à la casquette avait repris le club en position de lanterne rouge après seulement quatre journées. Après sa victoire dans la Sarthe, les Canaris sont 12èmes avec une petite avance de six points sur la zone rouge.

Au delà des chiffres, les nantais ont retrouvé une cohérence dans le jeu et ressemblent enfin à une équipe. Sans Guirane N'Daw, le milieu de terrain des jaunes a réussi un grand match, coupant court aux offensives mancelles. Le trio composé de Faty Vainqueur et Da Rocha a non seulement été excellent dans la récupération, mais aussi dans la remontée du ballon. Et c'est fort logiquement que Poulard ouvrait le score en début de deuxième période, imité quelques instants plus tard part Da Rocha.

Loin d'être un hold up, la victoire nantaise est avant tout un succès tactique. Réputé pour sa science en la matière, Baup a permis aux Canaris de prendre une revanche sur les sarthois vainqueurs 4-1 à l'aller. L'ex-coach de Toulouse et St-Etienne a tout d'abord su solidifier défensivement une équipe à la rue, avant de réinstaurer un fond de jeu qui faisait la réputation du club il y a quelques années. Chose que Michel Der Zakarian n'a jamais su ou jamais pu faire.

Preuve de la confiance des dirigeants nantais envers le nouvel entraineur: l'omniprésident Kita, célèbre pour ses sorties médiatiques, se montre très discret. Le vrai patron du secteur sportif, c'est Baup. Au vu des dernières sorties des Canaris, le travail commence à payer. Victorieux à Monaco puis défaits à La Beaujoire face à Bordeaux sans être ridicules, les partenaires de Jérôme Alonzo semblent sur la bonne voie. Un regain de forme que les supporters nantais, fins connaisseurs, attendaient depuis longtemps.

Julien Coudrot