Six points et puis c'est tout

2 avril 2009

L'équipe de France a rempli son contrat hier soir en s'imposant sans briller face à la Lituanie. Ribéry permet aux Bleus de remonter à la deuxième place du groupe 7, à deux points du leader Serbe.

Si elle n'a guère rassuré, l'équipe de France a au moins eu le mérite de faire le plein sur le plan comptable. Il le fallait, pour éviter de voir tout espoir de qualification s'envoler, plus d'un an avant le début du Mondial 2010. De cette double confrontation face à la Lituanie, on retiendra que ce groupe a un potentiel et une marge de progression évidente. On regrettera, en revanche, de ne pas en avoir vu plus. Les 80 000 spectateurs présents hier soir au Stade de France ne démentiront pas.

Car les Bleus ont une nouvelle fois largement dominé leur sujet, sans toutefois parvenir à faire la différence et se mettre à l'abri. Frileuse, l'équipe de France a vu son retour aux vestiaires à la mi-temps accompagné de sifflets, alors que le score était toujours vierge. Si ils sont parvenu à se créer des occasions, les Bleus ont une fois de plus pêché dans la finition, à l'image d'un Thierry Henry maladroit. La seconde période fut moins poussive, avec quelques phases de jeu plus rapides et mieux construites. C'est d'ailleurs sur l'une d'entre elles que Ribéry, encore lui, a soulagé le onze tricolore. Mis sur orbite par Gignac sur un centre de volé, le milieu du Bayern concluait, seul au deuxième poteau (75e).

Pour sa première cape, le meilleur buteur du championnat de France a fait des débuts remarqués. Au delà de sa passe décisive, on retiendra sa combativité et son envie, que l'on espère revoir sur la scène internationale. La défense Sagna-Gallas-Squillaci-Evra, peu sollicitée, a fait proprement son travail. En deux rencontres, la France n'a encaissé aucun but, alors qu'elle en avait pris six lors de ses trois dernières sorties. Mais cette double confrontation n'a hélas pas valeur de test grandeur nature... On attend donc de voir si la confiance engrangée sera bénéfique face à des adversaires plus dangereux. Ce ne sera en tout cas pas aux Iles Féroés début août, où les Bleus devront aller s'imposer. Avec la manière cette fois ?

Julien Coudrot