Bordeaux mate Lyon

20 avril 2009

Les Girondins de Bordeaux ont battu ce soir l'Olympique Lyonnais 1-0 au Stade Chaban-Delmas en clôture de la 32ème journée de Ligue 1. Cette victoire permet aux bordelais de monter sur la seconde marche du podium, à deux points du leader marseillais, et a stigmatisé les carences de l’OL.

Cette fois ils devront assumer leur statut. La victoire des girondins sur l’OL forcent les hommes de Laurent Blanc à revêtir le costume de favori qu’ils refusaient de porter. En s’imposant 1-0 grâce à un but d’Alou Diarra juste avant la mi-temps, Bordeaux revient à deux points de l’OM et relègue sa victime rhodanienne à deux longueurs. Pourtant, la physionomie du match aurait pu être différente, si Monsieur Bré avait accordé un penalty évident à la quatrième minute, suite à une faute de Chalmé aux dépens d’Ederson. Hormis ce fait de jeu, les équipiers de Benzema ont été dominés de la tête et des épaules par une fringante équipe marine et blanc.

Sous la ferveur d’un public chauffé à blanc et dans une ambiance des grands soirs, les aquitains ont livré une prestation solide et intense. À l’image de Marouane Chamakh, impressionnant d’abnégation sur le front de l’attaque girondine. Un constat complètement différent côté lyonnais, au regard de la prestation décevante de Juninho, à des années lumières de son meilleur niveau. Comme un symbole des maux rhodaniens, les coups de pattes magiques du capitaine brésilien n’atteignent plus la cible. Privé du génie de son soliste, l’orchestre gone n’a jamais pu se mettre au diapason de l’adversaire bordelais.

Plus que la perte des trois points, c’est de la qualité du jeu lyonnais dont il est question. Incapables de se créer une occasion digne de ce nom, les hommes de Claude Puel ont failli dans tous les secteurs du jeu. Malmenés par les assauts de Gourcuff, Wendel, Gouffran et Chamakh, la défense lyonnaise a énormément souffert. Heureusement pour le septuple champion de France, le portier Hugo Lloris a une nouvelle fois fait bonne garde. L’attaque a été inexistante et Karim Benzema n’a eu qu’une seule occasion à se mettre sous la dent. L’OL a peut être enterré en gironde ses espoirs de remporter son huitième titre d’affilée, puisqu’il compte au classement quatre points de retard sur le leader marseillais. Si les protégés du président Aulas ne pratiquent pas un jeu plus abouti, ils devront vraisemblablement rendre leur sceptre au soir du 30 mai. À moins de battre vendredi soir le PSG, afin de prouver au royaume de la Ligue 1 que le « Roi Lyon » n’a pas encore abdiqué.

Christophe Caster