La Ligue 1 boude Shevchenko

En perte de vitesse, le Ballon d'Or 2004 aurait été proposé à plusieurs clubs de Ligue 1 (Lyon, Marseille, Monaco). Ses dernières performances ne déclenchent pourtant pas l'enthousiasme.

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Il y a peu de temps, la perspective d'enrôler un joueur du calibre d'Andreï Shevchenko pour un club de L1 aurait semblé fantaisiste. Aujourd'hui pourtant, l'international Ukrainien est prêt à faire de gros efforts financiers pour y parvenir. "Sheva" aurait chargé son ami Marco Simone de lui trouver un nouveau défi en France (il aurait été proposé à Lyon, l'OM et Monaco). Une situation qui résume bien la tournure que prend la carrière du buteur, jadis si prolifique. Après deux années plus que moyennes à Chelsea (47 matches, 9 buts), le bilan de sa saison au Milan AC (18 matches de Serie A, aucun but) ne plaide pas en sa faveur.

Tant et si bien qu'à l'heure actuelle, aucun club français ne semble prêt à tenter le pari Shevchenko. À trente deux ans, impossible de prédire si le joueur est encore capable de rebondir, même en Ligue 1. Notre championnat étant réputé d'avantage pour son niveau physique que technique, un gros travail serait nécessaire au buteur pour retrouver sa forme. Autre obstacle conséquent: son salaire, estimé à près de huit millons d'euros annuels. Si l'Ukrainien s'est dit prêt à le diviser par deux, cela reste énorme pour un club français.

Pas certain donc, de voir un jour Sheva fouler les pelouses de Ligue 1. Seul l'AS Monaco étudierait encore cette piste. Si Guy Lacombe a qualifié l'opération de "fantasme", Marc Keller garderait un oeil sur le dossier. Le sponsor principal de l'ASM (Fedcom), est d'ailleurs dirigé par Alexei Fedorichev, un proche du joueur, qui possède déjà un appartement sur le Rocher. Par le passé, Monaco à déjà tenté de relancer d'anciennes stars sur le déclin (Bierhoff, Vieiri, Koller), sans grand succès. Reste à savoir si les dirigeants asémistes ont retenu les leçons de leurs erreurs.

Julien Coudrot

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