Le Barça au finish

14 décembre 2008

Ce sont dans les toutes dernières minutes que le leader catalan a fait la différence aux dépens du Real. Deux buts de Eto’o et Messi creusent un écart de 12 points au classement entre le Barça et son rival de toujours.

69ème minute de jeu. Le Barça a enfin l’occasion d’ouvrir le score sur penalty face à un Real sauce Juande Ramos (nouveau coach madrilène) qui campe devant son but et retarde l’échéance grâce à un Casillas des grands jours. Samuel Eto’o s’avance, ouvre son plat du pied à la gauche du meilleur gardien du monde qui repousse son envoi. Les joueurs Madrilènes devaient se dire que « San Iker » serait infranchissable pendant ce clàsico. A tort, car Eto’o finira par tromper sa vigilance (du genou) suite à un corner tiré par Xavi et dévié de la tête par Puyol à la 81ème minute.

Les espoirs de ramener un nul pour les joueurs de la « casa blanca » s’amenuisèrent nettement une fois le quinzième but en quatorze matches inscrits par le lion Indomptable. Et malheureusement pour eux, Léo Messi pourfendra l’arrière garde Castillane à la 91ème minute en piquant subtilement son ballon par-dessus Iker Casillas venu à sa rencontre. 2-0 la messe était dite et l’équipe catalane pouvait laisser éclater sa joie au regard de cet important succès. En effet cette victoire permet au Barça de prendre le large au classement de la liga, puisque le second, Valence est relégué à 8 points. Mais surtout, les hommes de Pep Guardiola assomment leurs « meilleurs ennemis » classé à une inhabituelle cinquième place et à 12 points des Blaugranos. Autant dire que la conquête d’un troisième titre d’affilée s’apparente à une mission quasi-impossible.

Juande Ramos déjà dans la galère…

Et pourtant le Real avait bien débuté ce clasico disposé dans un 4-4-2 avec pour consigne de bloquer les couloirs, l’un des points fort du Barça. Salgado à droite et Sergio Ramos à gauche avaient la lourde tâche de bloquer Henry et Messi mais aussi les nombreux dédoublements qu’effectuent les deux attaquants Barcelonais avec leurs compères des ailes Abidal et surtout Daniel Alves, assurément le meilleur arrière droit du monde avec Maicon de l’Inter.

Mieux les Madrilènes auraient pu ouvrir le score à deux reprises en première mi-temps, mais Sneijder vit sa demi-volée repoussée par Valdes (26ème) avant que ce dernier ne remporte son duel face à Drenthe qui se présenta seul face à lui (25ème). Et alors que le score était toujours nul et vierge, Palanca (entré à la place de Sneijder) vit sa tentative également avorté par Valdes après un subtil une-deux réalisé avec le concours de Raùl (77ème). Mais en vain car ce Real orphelin de plusieurs joueurs essentiels n’exista que très peu lors de cette rencontre où il fut dominé dans tous les compartiments du jeu.

La suspension de Robben, les blessures longues durées de Diarra et Van Nistelrooy sans oublier celle de Heinze et de la nouvelle recrue Huntelaar, handicapent un champion d’Espagne en titre qui a sûrement abdiqué hier soir à Barcelone. Une bien mauvaise nouvelle pour Juande Ramos, le nouveau commandant de bord de la galère Madrilène. Car elle vogue en ce moment dans des eaux bien agitées.

Christophe Caster