Lyon a tenu le choc

25 février 2009

Hier soir à Gerland, l’OL a prouvé qu’il pouvait rivaliser avec l’ogre Barcelonais. Au terme d’un match de grande intensité, les hommes de Claude Puel ont fait match nul 1-1. Ils préservent ainsi leurs chances de qualifications pour les quarts de finale.

La mission est possible. Dans quinze jours, l’Olympique Lyonnais se rendra en Catalogne afin d’oblitérer son billet pour les quarts de finales de la ligue des champions. Au vu de la rencontre d’hier soir, l’exploit n’a rien d’infaisable. Et pour cause, les rhodaniens ont effectué dès l’entame de match un pressing haut et agressif, qui dérégla considérablement la circulation de balle des blaugranos. De plus, les Lyonnais ont eu la chance d’ouvrir la marque dans la foulée, par l’entremise de Juninho à la 7ème minute. Et ce, par l’entremise d’un coup franc excentré sur la gauche, finissant sa course dans la lucarne de Victor Valdes, le fébrile portier catalan.

Peu après cette ouverture précoce du score, le septuple champion de France fit clairement douter le Barça. Une formation catalane bien mal en point défensivement, à l’image de Marquez et Piqué guère rassurants, et Puyol peu habitué à évoluer au poste de latéral gauche. Au milieu, Xavi a subi la hargne de Toulalan, Makoun et Juninho, peu enclins à l’idée de le laisser mener le jeu à sa guise. Malheureusement, l’OL n’a pas fructifié ses temps forts dans une première période qu’il a plutôt bien négocié. Soit par maladresse (reprise dévissée de Keita), par malchance (poteau de Benzema) ou par individualisme (encore Benzema qui oublie Keita démarqué sur sa droite).

Harassés par l’intensité du pressing effectué durant les 45 premières minutes, les olympiens ne se sont pas crées la moindre occasion de but en deuxième mi-temps. Benzema et ses équipiers ont même passé leur temps à courir après le ballon. Heureusement, l’arrière garde rhodanienne a fait preuve de solidité. À l’image de Lloris impressionnant dans les buts, et de la charnière centrale Cris-Boumsong qui s’opposa efficacement à Eto’o ou Messi. Seulement, la défense Lyonnaise plia à la 67ème minute, en oubliant Thierry Henry, esseulé au second poteau suite à un corner de Xavi dévié par Marquez.

Cependant, si ce score de parité n’est pas favorable aux gones dans l’optique du match retour, il permet tout de même d’avoir des motifs d’espoir. Surtout si le trio Makoun-Toulalan-Juninho se montre aussi travailleur, opiniâtre, et conquérant qu’hier soir. Mais Lyon devra encore et toujours réduire le champs d’action de Messi (peu dangereux à Gerland), sans oublier de museler Samuel Eto’o et de gêner Xavi dans l’orientation du jeu. Cela étant, Karim Benzema, l’homme providentiel de l’OL, doit prouver à cette occasion que son statut de « très grand joueur » n’est pas usurpé. À condition que le buteur Lyonnais se montre plus tranchant et plus réaliste qu’au match aller.

Christophe Caster