C1: Le Barça au bout du suspense

Les catalans ont obtenu leur billet pour la finale en égalisant dans le temps additionnel face à Chelsea en demi-finale retour de la Ligue des Champions. Pep Guardiola doit la qualification de son équipe aux nombreuses erreurs arbitrales et a une énorme réussite tant Barcelone a été décevant.

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Guardiola s’est trompé mais le Barça est qualifié. Menés rapidement au score après une volée lumineuse de Michael Essien, malmenés physiquement et réduis à dix après l’expulsion d’Eric Abidal après l’heure de jeu, les blaugranos ont quand même validé leur billet pour Rome. Et ce, grâce à Andres Iniesta auteur d’une frappe victorieuse de l’extérieur du pied droit à la 93éme minute. Nul n’imaginait un tel dénouement tant le Barça ne fut que l’ombre de la formidable équipe à bien jouer comme samedi à Madrid. Et pour cause, Pep Guardiola a tout chamboulé. Le coach azulgrano a pris le risque d’aligner Yaya Touré en défense centrale en raison de la blessure de Marquez et de la suspension de Puyol. Il a titularisé deux joueurs habitués du banc des remplaçants, Keita et Busquets pour épauler Xavi au milieu de terrain. De plus, l’entraîneur catalan a dû faire Iniesta monter d’un cran en raison de la blessure de Thierry Henry.

Ces changements ont tout simplement déréglé la machine catalane. Yaya Touré n’a pas les réflexes d’un arrière central et sa puissance a manqué dans l’entrejeu. Keita et Busquets sont passés à côté de leur match tout comme Daniel Alves méconnaissable sur son côté. En dépit d’un Messi très en jambe, le Barça ne s’est pas créé la moindre occasion en quatre-vingt dix minutes. Pire, il n’a pas cadré une seule frappe sur le but de Petr Cech. La charnière Alex-Terry « nettoyait » la surface de réparation, tandis que Essien faisait parler sa puissance au milieu et Drogba donnait des sueurs froides à Piqué et Yaya Touré. Bien organisés tactiquement et disciplinés défensivement, les Blues auraient pu (dû ?) bénéficier de deux penalties. Le premier suite à une faute de Daniel Alves sur Malouda en début de match, et l’autre après une main évidente de Piqué dans la surface en deuxième mi-temps. Les deux fois, monsieur Ovrebo, l’arbitre de la rencontre, ne broncha pas. Mais il expulsa tout de même Abidal qui déséquilibra Anelka en position de dernier défenseur.

Certes Chelsea méritait d’accéder à la finale au vu du match, mais les londoniens ont été beaucoup trop prudents. Après l’ouverture du score, les hommes de Guus Hiddink ont montré le même visage qu’à l’aller en se recroquevillant sur le but de Cech. Alors qu’en doublant la mise, ils auraient assommé ce Barça incapable de donner du rythme à son jeu. Les blues auraient pu se mettre à l’abri si Drogba et Malouda s’étaient montrés plus réalistes lors de l’incroyable occasion qu’ils se créèrent à la 52ème minute. Leur tactique attentiste a fonctionné pendant presque deux matches, jusqu’à ce que Iniesta brise le rêve bleu de Chelsea.

Christophe Caster

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